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Implication citoyenne

Implication citoyenne

Je fais de mon mieux pour avancer dans mon existence en étant vrai et bienveillant envers tous les gens que je croise (pas gentil, mais vrai ! cf. « cessez d'être gentil, soyez vrai » de Thomas d'Ansembourg.

Depuis plus de douze ans maintenant, je me suis mis à réfléchir aux fonctionnements internes de la société ; selon ma perspective d'aujourd'hui les étapes de ma vie me semble comme les pièces d'un puzzle qui ont pris place peu à peu pour amener l'édification de « Neolution Sociale de France », qui regroupe mes initiatives sociales : globalement l'idée fut de déterminer une forme de vie sociale saine et efficiente en accord avec la vie, avec nous-même, les autres et l'environnement ; ainsi que comment la mettre en place à l'échelle des communes, des départements et de la nation (voir la page projets).

Issus du bassin minier, j'ai été profondément marqué durant ma jeunesse par la culture prolétaire : rester à sa place, ne pas déranger, ne pas remettre en question l'autorité, être satisfait d'avoir un travail (même pénible, même inutile, même si maltraité par le patron, le RH, ou les collègues), être modeste (notion qui renvoie davantage à l'idée de taire ses capacités et son potentiel, ce n'est pas être humble), ne pas trop réfléchir mais plutôt obéir, être prêt à s'user pour servir la cause ou à mourir pour la nation, ... tous ces éléments qui maintiennent les gens dans une forme de médiocrité.

Je me suis ainsi retrouvé prisonnier de la peur de réussir (pour devenir aussi mesquin et mauvais que les riches ? non merci !) et du syndrome de l'imposteur (qui suis-je pour prétendre dépasser ma condition de prolétaire ?) ; pathologies que j'ai dû comprendre et dépasser pour moi (afin de réussir à entretenir le goût de vivre), mais aussi pour les autres, notamment pour les « braves gens » de mon milieu pour qui j’apparais comme une « mauvaise herbe » parce que je refuse de rentrer dans les clous. Je vous laisse imaginer le désarroi dans lequel je suis trop souvent plongé.

Pas évident de chercher à paraître légitime quand on se sent indigne de recevoir l'attention de ses prochains ; je n'ai jamais particulièrement cherché a prendre soin de mon apparence, bien plus préoccupé par la bonté, la bienveillance et l'empathie que mon cœur était en mesure de vibrer. Cela me place dans une position inconfortable : je suis conscient d'avoir beaucoup a apporter aux autres, mais sans arriver a justifier le droit de le faire ; sans compter qu'il faut l'art et la manière pour aider ceux qui acceptent d'être aidé.

C'est important pour moi de garder la capacité de comprendre ceux qui ont le moins, de saisir ce qu'ils éprouvent, non pas d'une manière extérieure, comme on le fait lors d'expériences ; non je voulais les comprendre vraiment, de l'intérieur, être avec eux, comme eux.

Parce que nombreux travailleurs sociaux ne se basent que sur une vision extérieure, abstraite, donc incomplète, ce qui a pour conséquence de ne jamais aboutir à des solutions réellement adaptées à l'individu, et donc de ne fondamentalement pas améliorer leur situation ; il est considéré que c'est à l'individu « fautif » de s'adapter, et non à la société de le faire : la société capitaliste à encore beaucoup de mal a reconnaître qu'elle génère par défaut du mal-être pour une partie croissance de la population ; dans ma ville, j'ai pu constater le dénigrement que font subir certains bénévoles et/ou employés de services sociaux ; beaucoup font un travail social comme ils feraient un travail de bureau, sans empathie, sans humanité, comme s'ils travaillaient avec des objets, pas des êtres humains ; les règles sont les règles, il faut s'y plier : « on ne va pas tout remettre en question, qu'est-ce que ce serait comme bazar s'il fallait considérer les spécificités de chacun ! (ce serait surtout beaucoup moins facilement contrôlable et manipulable ; dans quelle case on les mettrait ? On ne sait pas comment agir avec des êtres libres !) » ; n'imaginez pas, par exemple, en tant que bénéficiaire des Restaurants du Cœur oser faire la moindre remarque sur le service rendu ou la qualité des aliments reçus au risque de se faire toiser, indirectement humilié, mis mal à l'aise afin d'inciter à ne pas revenir.

C'est une des raisons qui ont fait que je n'ai jamais cherché à être employé dans ce domaine ; car même avec de la bonne volonté, les lois et règlements en vigueur ne permettent pas d’agir fondamentalement ; pensez simplement aux horaires, à la discrétion professionnelle, ou aux assurances qui ne couvrent pas toutes les situations.

Je suis de ceux qui hébergent leur connaissance quand ils se retrouvent à la rue, qu'ils vont mal ; quand pris par l'alcoolisme ou d'autres vices, ils sont moqués, incompris, je traverse pour les saluer. Quand tu cherches un endroit pour la nuit, je t'ouvre ma porte ; tu prends mon lit, je dors à terre ; je suis comme ça ; nous n'avons pas besoin d'être d'accord sur tout ni d'avoir les même avis ; je ne suis pas parfait, j'accepte que tu ne le sois pas non plus ; j'aime me reconnaître en toi, dans tes défauts et tes qualités.

Je ne me suis jamais, jusqu'alors, engagé pleinement dans une existence qui m'aurait permis d'approfondir ma spiritualité, pas aussi radicalement que je le souhaite, car il y a toujours ces préoccupations basses que la société nous impose par défaut et que je n'ai pas encore pu me défaire tel que devoir avoir de l'argent pour être assuré de manger et d'avoir un toit (au XXIèm siècle c'est incroyable quand on y pense ! Quid du progrès humain ??) ; j'ai dû apprendre la tempérance pour survivre dans cette république où il est beaucoup plus facile d'être menteur, violent, égoïste, qu'aimant et honnête.

Je ne veux plus jouer a être quelqu'un pour avoir droit de parole aux yeux des aveugles au cœur fermé. Je m'implique à créer un meilleur monde.

Puis-je un jour trouver les mots qui sauront toucher le cœur de mes semblables. Mon âme a tellement faim de conscience, d'amour et de joie.

Pour ce faire je me construis et reconstruis continuellement, je clarifie mes idées, je produit et partage mes créations, autant que j'en suis capable, à mon échelle.

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