L'un des plus grand soucis auquel est confronté l'humain rationnel est de croire qu'il peut saisir les tenants et les aboutissants de tout ce qui entre en jeux dans son existence à travers le prisme de son mental.
Nous prenons place dans notre monde en fonction de ce que nous nous permettons de vivre, en fonction de ce que nous croyons possible, en fonction de ce que nous nous sentons capables, de ce que nous croyons juste ; et à moins de déjà vivre dans la félicité, c’est que certaines de nos croyances sont erronées ; que ce soit au niveau de l'estime de soi, de la confiance envers nous-même, de notre capacité de nous sentir légitimes, nous avons des ajustements à faire pour vivre pleinement nos aspirations.
La vie est juste et sans pitié, le système (actuel) est injuste et cruel.
Partout où la culture matérialiste fait loi nous constatons des êtres qui pleurent, qui peinent à vivre, qui se maltraitent, se mutilent, se suicident ; accompagné par une nature fustigée, détruite, saccagée ; utilisant avec bêtise nos intelligences, nous sommes déconnectés de nous mêmes, nous courrons après des chimères ; la société, mourante, vit clairement un malaise psycho-social, un malaise amoureux.
Il y a deux parties en nous, la partie qui ressent et celle qui pense ; dans la société marchande la culture consumériste utilise et survalorise le mental.
On nous amène à nous identifier à nos pensées, tandis que nous sommes amenés à rejeter et nier tous les signes de mal-être que notre partie qui ressent nous envoie ; le mental trop présent dénature tout, il nous amène à avoir des comportements contre le bon-sens, contre nous-même, ce qui inexorablement génère du stress, des frustrations, des violences qui se répercutent dans nos rapports avec les autres.
Nous arrivons à ignorer ces signaux d'alarmes et à nier les psychoses, qui ont étaient nécessaires de mettre en place afin de survivre au viol de notre sensibilité, grâce à un usage toujours plus grand de mécanismes compensatoires (antidépresseurs, vie par procuration, isolement, hyper-activité, luxure, alcool, sur-consommation, drogue, violences physiques et psychologiques, et autres exutoires).
Nous allons parler dans les pages qui suivent de l'importance que prend le mental dans nos existences, des répercutions désastreuses que cela a dans notre rapport à nous-même et dans nos relations, en commençant par énoncer comment la société entretient ce contexte malsain avant d'évoquer des pistes de réflexions pour renouer avec l'amour.