De manière générale, ce qui doit nous importer c'est de vivre des émotions agréables. Notre conscience est comme un vase : si nous la remplissons (ou la laissons remplir par d'autre) d'images d'un monde qui laissent croire qu'il est difficile de réussir, dans lequel les gens sont mauvais et dangereux, alors nous aurons tendance à être craintifs et à devenir aigris, à ne pas oser vivre ; notre vision du monde influence nos choix, mais aussi nos rapports avec nos prochains ; le monde est notre reflet ; en cultivant l'amour, le partage, la paix, nous nous sentons bien, plein de joie, libres, nous nous voyons beaux, et percevons le beau chez les autres.
Lorsque nous avons un projet, il y a plusieurs étapes pour passer de l'idée à sa matérialisation ; chaque action (action physique ou pensée _qui est une action du mental) correspond à une étape ; si au début il s'agit d'une simple idée, plus nous allons évoquer cette idée à notre mental, plus nous allons y réfléchir, lui donner de l'attention, et plus elle va prendre place dans notre conscience, plus elle va nous motiver et orienter nos actions, jusqu'à finir par trouver son reflet dans la matière.
Ainsi notre réalité, par nos multitudes d'actions conscientes quotidiennes, est notre création, notre œuvre.
Notre désir doit être semé et entretenu dans notre mental avant de fleurir dans notre réalité et d'être appréciable par nos sens.
Jouer le jeu, oriente et prépare notre mental ; alors soyons acteur, sans que ce ne soit qu'un jeu d'apparence, prenons-nous pour notre idéal jusqu'à le devenir ; nous récoltons ce que nous semons, et nous pouvons conscientiser la mesure de ce que nous semons car la vie est le "grand juge", si nous ne recevons pas de l'agréable c'est que nous n'en avons pas semé ; il nous faut alors se remettre en question, nous interroger sur nos intentions.
Pour que nos désirs soient intenses, nous devons nous poser les bonnes questions, celles qui nous remplissent, nous donnent du pouvoir sur nous-mêmes. Plutôt que de nous demander « comment être heureux » demandons-nous « pourquoi être heureux », plutôt que « comment aimer » demandons-nous « pourquoi aimer » ; car ce « pourquoi » est notre Pourquoi, il n'appartient qu'à nous, il est différent pour chacun d'entre nous car ce qu'il évoque n'a de valeur et de sens que pour nous ; c'est notre Pourquoi qui importe parce qu'il est rattaché à notre cœur ; le « comment » est rattaché au mental, à l'intellect.
Lorsque nous sommes transportés par le désir ardent de quelque chose (comme sauver un être cher), même si nous ne nous l'expliquons pas, nous avançons et nous y arrivons ; qu'importe les obstacles sur la route, qu'importe les difficultés, nous les surpasserons, nous ne laisserons rien entraver notre chemin, parce que notre Pourquoi est puissant, plus important que tout le reste ; nous ne nous demandons pas comment les choses vont se dérouler, nous fonçons, nous n'avons même pas le temps d'avoir peur, nous sommes prêts/es à nous risquer entièrement pour protéger l'objet de notre Pourquoi. Si notre Pourquoi nous obsède, la vie nous sert sur un plateau le « comment » : des solutions nous apparaissent parfois comme par magie, des hasards heureux, des coïncidences ; et nous parvenons à nos fins.
La vie est une épopée sans fin vers nos rêves, et selon que l'on accueille les "épreuves" de notre existence avec amour ou avec peur, elle nous répond par des bouts de paradis ou d'enfer.