l'Endoctrinement National et le rejet de la sensibilité

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pigroSol
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l'Endoctrinement National et le rejet de la sensibilité

Message par pigroSol »

Durant notre scolarité les comportements naturels de joie, les élans de vie, de curiosités, sont bridés par des Violences Éducatives Ordinaires1 pour amener l'enfant à ne pas perturber l'ordre établi, celui de la classe.
L'humain est un animal grégaire, nous apprenons par mimétisme ; nous apprenons plus par ce que les autres font que par ce qu'ils peuvent nous enseigner ; on sait depuis des décennies que la manière de donner un cours (la forme) va plus impacter et rester plus longtemps en mémoire que le contenu du cours (le fond) et que les émotions ont un rôle central dans l'apprentissage ; il n'y a pas plus d'éducation à la maison qu'à l'école ; durant notre développement cérébral, l'éducation est partout, tout contribue à nous éduquer, et aucune instruction n'est donnée sans à la fois éduquer ; mais l'Éducation Nationale reste hermétique à toute remise en question.

La manipulation de la dépendance affective naturelle des enfants par l’Éducation Nationale amène à survaloriser notre mental encore jeune. A la place d'être un outil pour faciliter notre communication, ce qu'il est fondamentalement, le mental devient le centre de notre existence, avec notre égo comme porte parole.
Et comme nous n'apprenons pas à gérer ni à connaître notre sensibilité, à partir de l'âge de raison notre mental construit un "masque social" pour nous permettre, tant bien que mal, d'éviter le plus possible de vivre des blessures émotionnelles2.
Nos personnalités se construisent autour du mental, à la place de le faire autour de notre sensibilité grâce à notre mental.

Nous perdons de vue ce qui a vraiment de l'importance et nous devenons tristes parce que nous ne suivons pas nos rêves ; nous pensons qu'en faisant ce que nous demande la société nous serons récompensés, que nous recevrons le bonheur en contrepartie comme on donne une image à un élève obéissant, mais nombre finissent par se résigner à un bonheur postiche, illusoire.

La "crise du non" de l'enfant marque un premier refus de cette maltraitance intérieure qu'est le mépris de notre sensibilité, la crise d'adolescence et enfin la crise de la quarantaine constituent autant de tentatives de revaloriser ce potentiel de vie latent en nous, pour nous comprendre, nous respecter, pour se détacher d'un masque qui ne nous correspond pas.

Nous apprenons à rejeter les messages de notre corps, les considérant comme des tares à éliminer ; nous dénigrons la sensibilité qui est pourtant une des caractéristiques du vivant, et nous priorisons les messages du mental ; ainsi nous connaissons les idées que nous avons sur nous, celles dont nous avons besoin pour nous mettre en relation avec les autres et celles dont nous avons besoin pour survivre dans notre milieu social, mais nous rencontrons des difficultés à nous connaître en tant qu'être vivant, et dès que nous sortons de notre cadre habituel (ou zone de confort) cela nous est désagréable : nous ne savons pas comment nous allons être amenés à agir et réagir selon des circonstances inconnues.
Afin de ne pas perdre pied face à cet inconnu, face à cette fraîcheur de la vie à laquelle nous ne sommes plus habitués, nous mettons en place des comportements de protections, qui peuvent être disproportionnés ou ne pas vraiment être adaptés à la situation.
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