Nous sommes naturellement joyeux et joueurs, cependant plus nous sommes influencés par nos peurs et nos blessures émotionnelles, plus nous aurons tendance à être sérieux et à demander aux autres de faire attention.
Basiquement, comme nos autres émotions, nos peurs sont des informations sur notre état intérieur à un moment donné, elles ne doivent ni être sacralisées ni nous empêcher d’agir ; elles existent pour nous servir.
Nous pouvons distinguer deux types de peurs :
celles physiques, générées par un événement impromptu qui nous surprend par un stimulus sensoriel et qui nous permet de mieux gérer ou d'éviter des situations qui peuvent mettre notre organisme en danger.
celles psychologiques, créées et entretenues par notre mental.
Si nous avons pu entraver les peurs physiques en créant des contextes de vie sécurisant1, cela s'est fait d'une manière qui a amené l'apparition de peurs psychologiques sournoises2 et plus dévastatrices encore :
Peur de ne pas pouvoir gagner sa vie, peur de notre nature (que nous méconnaissons par manque d'introspection), peur d'être vrai, peur d'être marginal, peur de nos limites, peur de nos réactions, peur de notre originalité (peur d'être différent, peur de faire autrement que les autres), peur de mourir, peur de vivre, peur d'oser, peur du changement, peur de faire du bruit, peur de ne pas y arriver, peur de se faire remarquer, peur d'être le centre d'attention, peur de déranger, peur de faire confiance, peur des conséquences d'oser suivre nos rêves, peur de déplaire, peur de se retrouver seul/e, peur de se faire abuser, peur de ne pas savoir comment réagir adéquatement à l'inconnu, peur des étrangers, etc.
Avoir des peurs n'est pas un soucis, le problème survient dans notre manière de les gérer et du pouvoir que nous leur laissons avoir dans nos existences ; nos peurs conditionnent notre rapport au monde et cela nous amène à vivre à moitié, à genoux, à ne pas oser être ce que l'on est, à ne pas vouloir ce que l'on veut3, à abandonner nos rêves et nos aspirations ; si nous respectons plus nos peurs que notre désir de bien-être, on finit par se sentir mal ; le mieux que nous recherchons est toujours au-delà d'une peur.
La vie est juste, si nous sommes confrontés à une situation estimée problématique c'est que nous avons en nous le potentiel pour nous en affranchir ; de la même manière, chaque peur recèle de quoi la dépasser ; c'est la position que l'on choisit de prendre face à la peur qui nous amènera, ou non, à aller de l'avant.