la partie qui pense

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pigroSol
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la partie qui pense

Message par pigroSol »

Si lorsque nous avons un succès dans notre existence, nous sommes content de nous, nous nous félicitons, nous pensons que c'est grâce à nous ; pourquoi dans ce cas ne pas reconnaître notre responsabilité dans nos échecs ? Et si nous estimons que ce c'est pas de notre faute, que les responsabilités de nos malheurs nous sont extérieures, pourquoi donc se morfondre, pourquoi être triste, pourquoi se sentir pitoyable ?
Si à chaque fois qu'il pleut nous sommes tristes, n'est-ce pas là se condamner à la tristesse ? Ne serait-il pas judicieux d'apprendre à ajuster notre relation à la pluie de manière à pouvoir la vivre d'une manière agréable ?

Chaque situation peut nous paraître être un problème ou une opportunité selon les pensées que l'on a à leur égard. Ni les problèmes ni les opportunités ne sont universels, seule l'est notre capacité à relativiser, notre capacité à faire d'une situation un problème ou une chance, à faire un enfer d'un paradis potentiel (ou l'inverse).

Que ce soit pour les êtres vivants, les choses ou les personnes, notre mental crée ce qu'on appelle une « image mentale » ; comme il ne peut pas toucher les choses comme le peut notre corps physique, notre mental crée un symbole pour les référer et les manipuler. Dans ces images se retrouvent nos perceptions des caractéristiques physiques (hauteur, poids, odeur, haleine, capacités musculaires, goûts vestimentaires, niveau d’hygiène, classe sociale, …), des capacités intellectuelles, comportements, habitudes, humeurs et réactions face à tel ou tel événement, ect. nous avons ainsi une supposition de leur rôle, de leur place, et c'est rassurant ; par exemple, nous pouvons dire d'un ami « ah ça ne m'étonne pas de lui qu'il ait agit ainsi » parce que l'action en question concorde avec l'image que nous avons de lui.

Combien de fois avons-nous donner trop d'importance à notre partie qui pense au point de maltraiter notre partie qui ressent ? Combien de familles meurtries, de relations ont été gâchées parce que nous donnons trop d'importance aux pensées que nous pouvons avoir ? Les autres ne sont pas responsables de notre ressenti, c'est l'importance que nous donnons à leurs mots ou à leurs comportements qui nous conditionne à réagir mécaniquement.
Notre partie qui pense n'a pas la faculté d'être sensible, elle ne peut donc pas servir pour estimer ce qui est agréable de ce qui ne l'est pas ; elle n'a pas non plus la capacité d'être empathique pour ressentir la souffrance d'autrui ; notre partie qui pense est « rationnelle », elle nous aide à définir le Bien, le Mal, ce qui est juste ; parfois, nous trouvons juste de mettre fin à une relation avec un ami ou petit-ami parce qu'il a dit ou fait telle chose ; notre partie qui pense à jugé les comportements en question irrespectueux, que cela mérite vengeance, de ne plus lui parler, etc. combien de familles brisées par des malentendus ou des propos dits sur le coup d'émotions fortes, parce que les critères de notre partie qui pense ne sont pas respectés ?
Notre partie qui pense doit être utilisée pour exprimer nos ressentis, pas pour les remplacer.

La vie est un moteur et certaines pensées que nous apprenons à avoir à son égard l'encrassent ; tout comme une voiture continue de rouler malgré que son moteur soit sale, la vie continue ; et tout comme la voiture au moteur sale va dépenser plus d'essence et s'user plus vite, plus nous avons des pensées sales sur la vie, plus la vie nous semble pénible, épuisante, frustrante.

Arrêtons de nous maltraiter en négligeant notre sensibilité ; à nous d'agir pour opérer un changement si notre bien-être nous préoccupe ; personne ne peut le faire pour nous.
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